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mardi 22 juillet 2014

Réunion du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie: la souveraineté en question


V. Poutine a demandé la réunion du Conseil de sécurité aujourd'hui, alors que les ministres des affaires étrangères européens se réunissent à Bruxelles pour accélérer le mécanisme de prise de sanctions, que le Canada se prononce, comme l'Angleterre, pour de nouvelles sanctions contre la Russie suite au crash du Boeing malaisien en Ukraine et que J. Kerry, en charge de la diplomatie américaine, parle de séparatistes ivres balançant les corps des victimes du crash. Dans cette ambiance hystérique et délétère, où les faits ont moins d'importance que les discours, où la justice se fait dans les médias avant de, peut être, arriver "sereine" devant un tribunal, la Russie décide d'entrer elle-aussi de plein pied dans la guerre médiatique, pour préserver son territoire et ses intérêts.
 

Quand la presse française parle des mauvaises conditions de préservation des corps, Peter Van Vilet, expert médico-légal hollandais, responsable de la mission dans l'Est, a déclaré que "Le stockage des corps est de bonne qualité".
 
Rappelons certains faits. Les experts ne sont arrivés que le quatrième jour, Kiev bloquant leurs déplacements, la communauté internationale et l'OSCE disaient aux combattants sur place de laisser les corps, dehors, sous 30°, au soleil et en pleine nature. En effet, du coup, ça sent fort et mauvais. Mais est-ce la faute des combattants? De leur mauvaise volonté ou de leur volonté de détruire des preuves? Finalement, pour que la décomposition n'attaque pas les corps, qu'ils soient identifiables et analysables, et que les familles puissent faire leur deuil, les combattants ont quand même décidé de s'en occuper, pour les préserver et de les mettre en chambre froide, avec les moyens dont ils disposent, puisque personne n'a pensé à les aider en cela.
 
Ce qui finalement fut la bonne décision, mais provoque l'hyre des médias indépendants français, Le Monde en tête, qui reprend sans honte aucune la déclaration tout aussi honteuse de J. Kerry: "Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a évoqué une situation « grotesque », décrivant des séparatistes « en état d'ébriété empilant des corps dans des camions, soustrayant des corps et des indices du site ».". Cela peut-il être le discours d'un diplomate représentant la nation qui se veut la première au monde? 
Que faire si même les experts sont globalement satisfaits? Continuer à hurler, à faire peur en haussant le ton, comme ça la plupart des gens, qui ont tout autre chose à faire qu'à s'occuper de l'Ukraine, ce qui est normal, croient ce que la presse officielle de la démocratie conquérante affirme. Et tout discours contraire est taxé de propagande, donc la discussion est rejetée en dehors du champ du possible, a priori, au mépris des principes de liberté et de pluralisme qui ont fondé, il semble y avoir longtemps maintenant, notre démocratie.
 
Dans cette ambiance charmante, propice à la discussion et à la sortie de crise, quand l'Europe ne peut plus agir autrement que sur ordres de la Maison Blanche, que tout information est déformée et retravaillée, que personne ne donne sa chance à la justice et à l'enquête, que les plus élémentaires droits des gens sont bafoués, il est évident que la guerre est tout autant médiatique que sur le terrain.
 
Si la Russie n'est pas impliquée au sol dans la guerre civile qui se déroule en Ukraine, elle est la cible d'une guerre d'information très bien organisée. Et sans développer une politique plus active en matière de communication, elle ne pourra pas faire passer son point de vue à l'étranger.
 
Or, de la guerre de communication, peut dépendre l'intégrité territoriale russe, surtout après le rattachement de la Crimée, toujours présenté dans les médias occidentaux comme une annexion. L'annexion, pour la petite histoire, est la prise par la force d'un territoire d'un Etat, en tout ou partie, par un autre Etat pour le faire entrer dans son espace territorial. Or, en Crimée, la population s'est prononcée par référendum, sans heurts et ne semble pas franchement le regretter. Mais peu importe, la souveraineté populaire est un concept trop ancien lui aussi pour s'en préoccuper.
 
Le Président russe, vue l'aggravation de la situation autour de l'Ukraine et la détérioration des rapports avec les Etats Unis et leurs satellites (comme on le disait pour l'URSS à l'époque ...), a décidé de réunir le Conseil de sécurité pour traiter différentes questions liées à la garantie de la souveraineté et de l'intégrité territoriale russe.
 
Certains voisins auraient-ils eu l'idée d'aller passer des vacances sportives en Crimée?

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