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mercredi 4 septembre 2013

Amélioration des facteurs macroéconomiques en Russie et question de choix politique intérieur

Voir: http://www.kommersant.ru/doc/2271152

Le Forum économique mondial a rendu son rapport sur les capacités concurrentielles des Etats pour 2013-2014. La Russie occupe la 64e place sur 148 pays analysés.

L'évolution comparée macroéconomique en Russie et aux Etats Unis ces dernières années montre une évolution diamétralement opposée. Si le climat américain s'est largement détérioré (pour ce paramètre, les Etats Unis sont à la 117e place alors qu'ils occupent en général la 5e place), il s'est amélioré pour la Russie.

Selon le rapport, les points forts de la Russie sont essentiellement l'ampleur de son marché, la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche, le faible niveau de la dette publique, la flexibilté des salaires, la qualité du réseau de communicaons etc. Ses points faibles sont le poids de la régulation publique, la défense du droit de proriété, le rôle stiulateur de la politique fiscale en matière d'emploi, la confiance envers la police, la capacité de garder les talents, la qualité de la gestion de l'enseignement, etc.

Quelques remarques. Au milieu de la centaine de critères permettant l'appréciation du niveau concurrentiel des Etats, on note la présence de certains paramètres largement idéologiques, à tendance néolibérale. Ainsi en est-il de la dérégulation, de la flexibilité des salaires par exemple. Donc, le choix a priori fait par les auteurs du rapport est l'axiome selon lequel une économie néolibérale est plus concurrentielle. La crise mondiale qui touche ces économies et qui s'est diffusée auprè d'autres pays peut conduire toutefois à se poser des questions ...

Par ailleurs, le rapport indique que la différenciation entre pays développés et peu développés va bientôt perdre toute signification en raison du rapprochement des différents Etats. La distinction faisant alors sens, serait celle des pays innovant ou non. Et l'on s'oriente vers le renforcement des nouvelles technologies. Ici aussi une question se pose. Ne s'écarte-t-on pas de cette manière de l'économie réelle? Une telle politique économique est-elle viable pour tous les pays? On a vu la banqueroute cet été de Détroit, grande ville industrielle américaine. Et l'on peut redouter le pire pour la Russie, si elle s'engage dans cette voie au détriement d'une politique de relance industrielle, politique qui semble être soutenue par le Kremlin.

Enfin, un des problèmes de la Russie est la qualité de la gestion de l'enseignement. En ce sens, il est légitime de se poser la question du bon sens des réformes conduites en la matière ces dernières années. L'on peut avoir à l'esprit, par exemple, un Bac fondé exclusivement sur des tests ce qui ne permet ni de développer ni d'apprécier la capacité de réflexion et d'argumentation d'un élève. L'on peut également poser la question de l'intérêt de la réforme du programme scolaire qui réduit les matières obligatoires et gratuites au minimum vital pour rendre le reste facultatif et ... payant, créant ainsi automatiquement un fossé entre les élèves en fonction du pouvoir d'achat des parents. Est-ce de cette manière que l'on peut donner toutes les chances à la société de se développer? Ce qui est une condition essentielle pour une bonne santé économique.


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